Après quelques années passées entre voyage et travail, j’ai découvert le yoga dans les années 90 en feuilletant un livre posé sur un bureau de comptabilité. Vouloir réaliser certaines postures, ressentir leurs effets sur le corps ou dans le mental m’amena rapidement à pratiquer deux cours de yoga par semaine, totalement différents dans leur déroulement.
Trois ans plus tard, je m’inscrivais dans une formation de professeur de yoga auprès de la Fédération Française de Hatha Yoga dirigé par un maître indien « Shri Masheh » proche de Bordeaux.
La seconde d’année, je décidais de suivre ce maître sur Paris, pour terminer ma formation trois ans plus tard. J’avais parcouru pendant des années ce continent indien pour ses régions montagneuses, effectuant de nombreux trekking himalayens, quelques ascensions dans divers pays (Pakistan, Ladakh, Tibet, Mustang, Népal, Sikkim…) sans prendre nécessairement le temps d’approfondir les croyances religieuses et philosophiques des pays concernés.
Après quelques années (10 ans tout de même), je cessais ma profession de gestionnaire pour diffuser cet enseignement la première fois dans un ministère (jeunesse & sport), puis dans des entreprises, des dojos, des lycées voire aujourd’hui des universités.
Ma pratique a évolué doucement au fil des années. L’approche du yoga en occident s’effectue souvent par un travail postural important (asanas), par l’étire d’un corps que l’on voudrait souvent « autre », par un travail sur le souffle. Nous apprenons à relâcher ce vouloir « réussir absolument », pour trouver un regard plus tranquille sur un corps et un mental qui ne cessent d’évoluer. La souplesse et la concentration s’installent néanmoins par une pratique régulière, les tensions diminuent … Notre petit « moi » s’efface aussi doucement pour laisser place à une dimension plus vaste qui s’installe d’elle-même …
Ma pratique se veut être dans la continuité de cet enseignement reçu : je commence le cours par un travail sur le souffle, suivi d’un enchaînement des postures verticales afin de délier cette colonne vertébrale. Finissant cette étape par quelques équilibres, un travail important au sol s’installe pour finir généralement par une ou deux postures verticales. Les cinq à dix dernières minutes laissent place à une relaxation totale du corps et du mental, quelques instants de concentration profonde… je n’oserai pas avancer le mot de « méditation »…
Chaque posture est tenue quelques respirations : les deux premières nous permettent de nous installer agréablement, c’est-à-dire de trouver un certain confort, une stabilité forte avec un mental tranquille, afin de ne pas amener de jugement personnel, de trouver ce regard intérieur profond, une respiration profonde pendant les 10 à 20 secondes qui suivent. Relâcher la posture en doucement, pour plonger dans un souffle régénérateur, un mental tranquille, vide de pensées…
» La posture aide mais ne guide pas, c’est le mental qui guide. «
» Chaque posture est une pensée inconnue (disponible dans l’instant). «
» La pédagogie, ce n’est pas la technique, mais la conscience et la perception de l’étirement. «
Shri Mahesh